Manger de la vache enragée

Vivre de privations, être dans la misère 
Apparue au début du XVIIIe siècle, l'expression se disait à l'origine manger la vache enragée (forme attestée en 1611). « Sans l'illusion où irions-nous ? Elle donne la puissance de manger la vache enragée des Arts », Balzac 
Littéralement, être dans un tel état de dénuement et de faim qu'on en est réduit à manger de la viande des bêtes tuées par raison d'hygiène (bêtes malades). On a pu passer de l'idée de  consommer de la vache malade à cette expression par emploi d'un adjectif qui désignait la vie difficile : enragé, comme dans «mener une vie enragée ».