C'est du béton !

Ça ne craint rien, c'est du solide ! 
D'une résistance à toute épreuve Malgré les apparences, cette expression ne vient pas des chantiers de construction, mais du monde du sport ! 
Il y a là d'ailleurs une parfaite illustration des métaphores : on ne dit pas c'est du béton dans le bâtiment pour dire c'est du solide, puisque précisément... c'en est ! 
Le béton est ici une image bâtie sur la technique du football. Les joueurs font le mur lorsqu'ils se placent en un rang serré devant leurs buts, pour parer un coup franc tiré par l'équipe adverse. 
De là l'idée qui s'est développée chez les joueurs de rugby d'une défense si compacte, si infranchissable, qu'elle paraît une barrière de béton armé. 
Faire du béton, pour les rugbymen, c'est s'incruster, s'accrocher au sol (souvent boueux, du reste !), soit dans une mêlée, soit dans une tactique de défense destinée à résister à un adversaire plus mobile.L'expression était déjà en usage dans les années 50 parmi le monde agité et loquace des supporters de rugby. S'est développé ensuite, au cours des années 60, un second degré de la métaphore, pour désigner un système de défense sans faille dans toutes sortes de domaines.
On dit aussi bien d'une documentation riche et complète (un article de ce blog, par exemple...) : C'est du béton ! 
Ce sont là des arguments solides, étayés par des preuves indiscutables, dans la défense d'une cause controversée : Ses arguments, tu peux y aller, c'est du béton !...
Enfin, la locution s'étant tout à fait dématérialisée dans les années 70-80, elle sert aujourd'hui de superlatif à solide, inébranlable, indestructible appliqués à divers contrats et liens - fussent-ils entièrement affectifs.