Être au bout du rouleau

Un rôle était à l'origine un parchemin enroulé. On parlait aussi de rollet ou de rouleau. Très tôt, le mot rôle désignera les paroles que l'acteur de théâtre devait réciter. Un petit rôle était un rolletAu temps de Molière, arriver au bout de son rollet, c'était ne plus savoir que dire ou que faire. 
Le mot rollet n'étant plus compris au XIXe siècle, être au bout de son rouleau prendra le sens d'avoir épuisé tout son crédit. Tiré de l'habitude des banquiers d'envelopper les pièces de monnaie dans des rouleaux de papier. 
L'invention du gramophone à rouleau dont le son devenait geignard en fin de course quand le mécanisme avait été suffisamment remonté, donnera son sens actuel à l'expression : être épuisé, près de la fin.