Coquille

Erreur typographique 
Pour Emile Chautard, la coquille est la « terreur du correcteur, l'ennui de l'auteur et le désespoir du philologue. » 
Et d'ajouter : « L'errartum est sa correction, le correcteur son chasseur et le corrigeur son apothicaire. » 
Grand débat, donc, que la coquille. Y compris chez les correcteurs, qui refuseront qu'on y réduise leur métier, n'aimant pas être pris pour de simples décoquilleurs. 
Quant à l'étymologie de l'agaçante coquille, les grammairiens s'y déchirent. L'une des plus sensées est celle soutenue par Jean- Pierre Colignon : « Extension à l'écriture, des coquilles représentant les péchés et les fautes que portaient à la ceinture les pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle. Les correcteurs étant à l'époque généralement des moines, l'image pouvait naturellement venir. »
Le bourdon, omission dans un texte d'un ensemble de mots ou de lettres, paraît aller dans ce sens, car il semble lui aussi venir de la ressemblance entre le signe de correction qui l'indique et le pommeau d'un bâton de pèlerin...
À moins... à moins que par une plaisanterie transmise par les siècles, la troublante coquille ne puisse en aucun cas se départir de son q, ce qui donnerait évidemment le mot de couille...