Élevé à la spartiate

Une éducation d'une dureté et d'une rigueur extrêmes 
Sparte, république de la Grèce ancienne, connut un pouvoir grandissant siècle après siècle, doublant sa population en quelques décennies. Joignant à sa puissance militaire et politique le développement des arts et des lettres, Sparte devint le premier des États de la Grèce. 
De tels résultats ne pouvaient être atteints que grâce à une population prise en main et éduquée à la spartiate. Afin de devenir robuste, brave et pur, rompu à toutes les activités physiques, habitué à connaître et accepter volontairement toutes sortes de privations, à faire preuve d'un patriotisme exacerbé, le citoyen de Sparte était, dès son plus jeune âge, fondu dans un moule. 
Chaque nouveau-né devait être présenté par ses parents aux 28 membres du Sénat de Sparte qui décidaient si l'enfant devait vivre ou être tué. Les critères de choix étaient la bonne santé et la robustesse du nourrisson. Tout bébé chétif était impitoyablement éliminé, son corps jeté dans un ravin. L'enfant restait dans sa famille pendant sept années puis pris en main par l'État. 
L'éducation physique et militaire primaient. Discipline, bravoure, sens de la collectivité, dévouement pour l'État étaient inculqués à tous.
Afin de se confronter aux périls de la vie, le jeune Spartiate, alors âgé de vingt ans, devait subir l'épreuve de la survie en rase campagne. Pendant deux ans, livré à lui-même, il se transformait en fauve pour survivre. Il était autorisé à tuer les ilotes, esclaves totalement soumis à l'État, afin de s'endurcir au combat.
Le vol à Sparte était quasiment et même encouragé, toujours dans l'optique de dresser les citoyens à subvenir à ses propres besoins par tous les moyens. À Sparte, le mariage était obligatoire et les jeunes filles subissaient le même traitement que les hommes, s'entraînant à se battre entre elles presque nues dans les gymnases. 
Les Spartiates étaient susceptibles d'être mobilisés pour la défense de la République, jusqu'à soixante ans, autant dire toute leur vie. Les périodes militaires étaient alors régulièrement organisées pour réactiver leur ardeur guerrière.


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