Avoir du toupet

Être gonflé, avoir du culot 
L'origine de la locution avoir du toupet remonte au XVe siècle en Italie. À cette époque existaient dans ce pays les bravi (pluriel de l'italien bravo), les ancêtres de nos brigands, qui faisaient profession d'assassiner les gens sur demande, sorte de tueurs à gages que l'on payait pour se débarrasser d'un rival en amour, d'un concurrent agressif ou d'un quelconque ennemi. Les bravi étaient souvent employés par les grands seigneurs qui les commanditaient. Ils avaient quasiment pignon sur rue : il suffisait de frapper à leur porte, de désigner la victime à abattre et de remettre l'argent. 
Pendant longtemps, les bravi furent pratiquement impunis tellement ils étaient protégés. Toutefois, ils ne souhaitaient pas être reconnus de quiconque quand ils perpétraient leurs forfaits : les reconnaître équivalait à donner le nom du commanditaire.
Quand ils exerçaient leur coupable activité, ils prenaient la précaution de rabattre sur leur visage un toupet de cheveux, qui d'ordinaire pendait sur le côté ou sur la nuque. De ces bravi, on disait qu'ils avaient du toupet, quand avec audace, ils s'apprêtaient à passer à l'action.
Ces hommes à la hardiesse reconnue, prêts à tous les coups de main, à accepter tout contrat, étaient bien souvent armés jusqu'aux dents ; une arquebuse à la main, des pistolets à la ceinture, un couteau dans les jambières et un poignard dans la poche.
Pour dissimuler leur visage, ils se paraient d'une résille (de nos jours, un bas fait l'affaire pour braquer une banque), et se laissaient pousser, en plus de leur toupet, de fort belles moustaches et une barbe hirsute qui masquaient toute la moitié du visage.


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